La différence entre les approches monétaires et physiques dans le bilan carbone
Pour connaître la quantité d’émissions d’une activité, il faut multiplier les données d’une activité par un facteur d’émission. Les facteurs d’émission (FE) peuvent être physiques et se référer à des unités de mesure physiques (litres, kilos, kilowatts, etc.) ou monétaires.
Un FE monétaire est un facteur d’émission associant les émissions de GES à des valeurs monétaires (par exemple, par euro ou dollar dépensé). Par exemple, un FE monétaire peut indiquer que dépenser 1 000 euros dans un secteur donné génère en moyenne 100 kg de CO₂e.
Les limites de l’approche monétaire dans les bilans carbone
Il est essentiel de choisir les bons facteurs d’émission pour obtenir des résultats précis lors de la réalisation d’un bilan carbone. Si les ratios monétaires peuvent être pratiques, ils ne doivent être utilisés qu’en dernier recours, car ils introduisent des imprécisions importantes par rapport aux données physiques. Selon les méthodologies officiellement reconnues, telles que le Bilan Carbone®, il est fondamental de donner la priorité aux données physiques.
Les ratios monétaires sont incohérents car le prix d’un service ou d’un produit n’est pas proportionnel à son empreinte carbone mais à d’autres facteurs économiques, tels que la demande actuelle d’un produit ou d’un service sur le marché ou le coût de la main d’œuvre dans un pays donné. Par exemple, un produit fabriqué en Pologne peut coûter moins cher qu’un produit fabriqué en France en raison des différences de prix de la vie, mais il peut émettre plus d’émissions parce que le réseau énergétique polonais est plus dépendant des combustibles fossiles que le réseau français.
Quand faut-il utiliser des facteurs d’émission monétaires ?
L’utilisation de ratios monétaires peut être inévitable dans certains cas, par exemple
- Lorsque les données physiques ne sont pas disponibles ou difficiles à collecter (par exemple, les activités des sous-traitants).
- L’attribution de facteurs d’émission précis est complexe pour divers biens ou services (par exemple, les services de conseil ou les prestations intellectuelles).
Toutefois, les ratios monétaires ne doivent être utilisés qu’en dernier recours et doivent être documentés pour garantir l’exactitude des résultats.
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